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L’absence d’une dent ne reste jamais sans conséquence. À court terme, elle peut gêner la mastication, créer une surcharge sur les dents voisines et altérer la phonation.
À plus long terme, l’os de la mâchoire sous la dent manquante s’atrophie progressivement faute de stimulation. Cette résorption osseuse contribue aux modifications du visage, fonte de la gencive, affaissements, et complique les futurs traitements.
Enfin, l’espace laissé vide favorise le basculement ou la migration des dents adjacentes, compromettant l’alignement.
C’est pourquoi il est essentiel d’envisager une restauration dès que possible.
Un bridge est une prothèse fixe qui relie une dent artificielle (pontique) à des couronnes posées sur les dents adjacentes « piliers ». Cette solution ne nécessite pas d’intervention osseuse puisqu’elle repose sur les dents voisines comme supports. La pose d’un bridge est généralement plus rapide, avec un délai de quelques jours à quelques semaines.
Du point de vue esthétique, il peut très bien s’intégrer si les dents piliers ont une teinte harmonieuse. En revanche, il faut tailler les dents voisines pour les préparer à porter la couronne, ce qui implique la perte de structure dentaire saine.
De plus, le bridge ne stimule pas l’os sous la dent manquante, ce qui peut favoriser sa résorption progressive.
La durée de vie d’un bridge se situe habituellement entre 10 et 20 ans selon les soins et les conditions bucco-dentaires.
L’implant consiste à insérer une vis biocompatible (généralement en titane) dans l’os de la mâchoire, qui joue le rôle de racine artificielle, sur laquelle on place ensuite une couronne.
Cette solution restaure la fonction et l’esthétique sans toucher aux dents voisines. En stimulant l’os, l’implant aide à limiter la résorption osseuse. Les implants sont réputés pour leur durabilité : bien entretenus, ils peuvent durer plusieurs décennies, souvent toute la vie du patient.
Cependant, la procédure est plus longue : il faut compter plusieurs mois pour l’ostéointégration (fusion de l’implant à l’os).
Le coût initial est supérieur, et certaines conditions médicales (densité osseuse insuffisante, maladies générales non maîtrisées) peuvent représenter des contre-indications.
Le choix entre un implant et un bridge dépend de plusieurs facteurs.
D’abord, l’état de l’os : si la densité osseuse est suffisante pour accueillir un implant, c’est souvent la meilleure option à long terme. Dans les cas où l’os est insuffisant, une greffe osseuse peut être envisagée, mais cela rallonge le traitement.
Ensuite, la condition des dents adjacentes : si les dents voisines sont saines, il est préférable de les préserver et d’opter pour l’implant. Si elles nécessitent déjà des couronnes, le bridge peut être envisagé.
Le budget et le temps dont dispose le patient sont également déterminants : un bridge est moins coûteux et plus rapide à mettre en place, tandis que l’implant requiert un investissement plus long mais offre une performance durable.
Enfin, la préférence esthétique et le confort recherché jouent un rôle : l’implant donne une sensation proche de la dent naturelle, sans dépendre des dents voisines.